Vénus n'a pas de plaques tectoniques actives au cours du dernier milliard d'années

Vénus n'a pas de plaques tectoniques actives au cours du dernier milliard d'années

Selon une nouvelle étude, Vénus n'aurait peut-être pas eu de plaques tectoniques actives comme celles de la Terre au cours du dernier milliard d'années. Au lieu de cela, la planète, souvent appelée jumelle de la Terre, peut être recouverte d'une seule plaque extérieure épaisse.

La planète Vénus reste l'un des corps les plus intéressants et mystérieux de notre système solaire. Malgré le fait qu'il soit le voisin planétaire le plus proche de la Terre et qu'il présente de nombreuses similitudes avec notre monde, nous en savons relativement peu à ce sujet.

Ceci est en grande partie dû au fait que la surface de Vénus est cachée aux yeux par une atmosphère superdense dominée par le dioxyde de carbone. Cette couverture d'atmosphère empêche les télescopes d'observer la surface de la planète dans la partie du spectre électromagnétique visible à l'œil humain.

Cependant, le vaisseau spatial a pu cartographier la surface de Vénus à l'aide d'ondes radio, révélant une surface mystérieuse aux caractéristiques géographiques spectaculaires et parfois familières. Parmi ces caractéristiques, les scientifiques ont identifié des crêtes à la surface de la planète, similaires à celles formées par le mouvement tectonique sur Terre.

Sur Terre, la partie externe dure de notre planète connue sous le nom de lithosphère est divisée en sections courbes appelées plaques tectoniques. Ces plaques sont dans un état de mouvement constant les unes par rapport aux autres, et leur mouvement est dû à de puissants processus souterrains.

L'interaction entre les plaques crée des caractéristiques géologiques telles que des fissures et des crêtes à la surface de la Terre. Des caractéristiques de surface similaires trouvées à la surface de Vénus ont été prises par certains comme une indication que le monde extraterrestre était également tectoniquement actif dans un passé géologique relativement récent.

La nouvelle étude visait à s'attaquer à l'activité tectonique potentielle continue de Vénus en analysant les restes d'un puissant cratère d'impact qui marquait encore la surface de la planète.

Le site de l'accident, officiellement connu sous le nom de Mead Crater, se serait formé il y a entre 300 millions et 1 milliard d'années lorsqu'un énorme astéroïde a frappé Vénus, laissant une énorme cicatrice à la surface de la planète.

Actuellement, ce cratère d'impact mesure plus de 274 km de diamètre et est un ensemble de deux failles circulaires en forme de roche qui se sont formées après l'événement catastrophique.

Les scientifiques ont utilisé des simulations informatiques pour recréer le processus que le cratère Mead aurait pu créer et les crêtes distinctives. Des études antérieures ont montré que la position des anneaux par rapport au centre du cratère d'impact est liée au gradient de température de la roche en dessous.

Dans ce contexte, le gradient de température est essentiellement la vitesse à laquelle la température de la roche augmente avec la distance de la surface. Cela peut affecter la façon dont le cratère se forme, car la température du dépôt de roche est un facteur important dans la façon dont il se déforme lors de l'impact, et donc comment les éléments annulaires se formeront sur le cratère au-dessus.

La combinaison de simulations informatiques et de l'emplacement physique des anneaux dans le bassin du cratère a conduit l'équipe à conclure que Vénus doit avoir un gradient de température faible. Ceci, à son tour, suggère que la planète a une lithosphère très épaisse et qu'elle n'a probablement pas de plaques tectoniques dérivantes. De plus, selon les auteurs de l'étude, cela ne s'est peut-être pas produit depuis la création du cratère, jusqu'à il y a un milliard d'années.

L'analyse d'autres cratères annulaires examinés par l'équipe a donné des résultats similaires.

L'article a été publié dans la revue Nature Astronomy.